le 2 décembre 2000: pêche au Lac

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C'est la Société de pêche qui est responsable du Lac du Coucut, et c'est à ce titre qu'une vingtaine de pêcheurs se sont retrouvés le 2 décembre dès le petit matin.

Bottes et tenues de pluie obligées, [il pleut presque sans arrêt!] ils s'affairent autour des bassins, en contre-bas de la digue,

pendant que Jean-Paul gère l'ouverture progressive de la vanne.

C'est quand l'on commence à apercevoir la chaise envasée qu'on sait que le poisson va arriver….
Il faut alors faire vite pour qu'il souffre le moins possible… Tout est bien coordonné : les deux grandes épuisettes pour puiser dans le bassin,les spécialistes identifient immédiatement vers quelle destination iront sandres ou blancs, brochets ou carpes, petits gardons ou plus grosses prises, de quelques cm à près de 70, tout est mélangé.…

les spécialistes s'activent sur les tables de tri, les poissons sont vifs,

Une anguille se faufile et repart dans le ruisseau, les poissons chats sont éliminés sans pitié ainsi que quelques grosses écrevisses, assez rares…

Personne n'a le temps d'admirer les plus belles pièces, mais cela n'empêche pas les commentaires et la bonne humeur.
C'est à ce stade qu'interviennent les décisions de gestion : quelles pièces iront grossir en réserve, combien de blancs faut-il garder pour nourrir les carnassiers ; combien de ceux-ci faut-il écarter momentanément pour favoriser un bon développement de toutes les espèces désirées ? Faut-il garder toutes les brèmes ?
Les choix ne sont pas toujours évident, et l'on en discute. Les décisions sont prises rapidement.
C'est à partir des décomptes qui sont faits alors qu'il faudra décider des apports ultérieurs, de manière à ce que les pêcheurs aient toutes leurs chances de faire de belles prises pendant toute la saison.

Le lac est pratiquement vide,l'on y aperçoit même " le " sandre repéré l'an dernier, il doit faire maintenant près d'un mètre, et n'a pas voulu passer par la buse… Nous espérons que s'il est pris, l'heureux pêcheur nous le fera savoir !

Cela permet aussi d'inspecter les frayères aménagées sur les rives, de vérifier que les poissons les fréquentent…

Le lac étant totalement artificiel, il n'y a aucune végétation naturelle (roseaux ou joncs) qui permette la reproduction naturelle .
On se pose aussi la question de curer le lac, la vase augmente chaque année, on l'estime à près de 2 mètres par endroit… mais cela nécessiterait un chantier d'une autre ampleur !
Et déjà, la vanne est refermée, le lac se remplit de nouveau, il faut y remettre rapidement tous les poissons, en les traumatisant le moins possible

Un grand progrès cette année avec cet entonnoir imaginé par un pêcheur, au lieu d'aller avec les bassines sur 10 mètres de planches incertaines et de jeter les poissons de haut, un gros tuyau permet de les faire descendre en douceur jusqu'à l'eau.

Il suffit de guider les plus gros , le menu fretin descend tout seul,

et en à peine quelques jours, le lac retrouvera son aspect habituel.

Rendez-vous est pris pour le printemps, où tous les pêcheurs, mais aussi tous les Auzanais soucieux de l'environnement, seront invités à venir nettoyer les abords autant pour le plaisir des pêcheurs que pour celui des promeneurs…

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