La Gaule Auzanaise
6 janvier 2007: Pêche au Lac... Une belle matinée de soleil!
lâcher de truites, le 25 février
C'est vrai, j'en parle peu, les pêcheurs sont gens tranquilles qui ne dérangent personne... j'ai parfois rendu compte de certaines opérations - concours pour les enfants, vidange du lac, baptême du Pédalo. Il a fallu cette dernière Assemblée générale, fin décembre, pour que je me pause la question: A quoi sert la Gaule Auzaanaise?
A première vue, c'est une association qui réunit
tous les amateurs de pêche à la ligne, que nous voyons occuper
pacifiquement les bords du lac ou des rivières. C'est naturel, pensons-nous,
il suffit de lancer sa ligne et d'attendre...
Mais ce n'est pas si simple, dès que l'on suit la quinzaine de membres
actifs. Autour d'une très petite équipe - Christian Cury, Miguel
Penninckx, Jean-Luc Cosset - ils sont souvent mis à contibution pour
gérer les ressources halieutiques, maintenir un bon équilibre
entre les espèces, et conserver un attrait certain aux plans d'eau locaux.
Faute de quoi, les amateurs partent ailleurs.
Au moment de passer la main à qui voudra bien le remplacer, Christian
Cury fait le bilan de 8 ans à la présidence de l'association.
Le lac du Coucut attirait de moins en moins de pêcheurs, il fallait le
restaurer: aménager et entretenir des frayères, réapprovisionner
en truites, gardons ou tanches, et éliminer les poissons chats, redoutables
prédateurs qui éliminent toutes les autres espèces. Depuis
3 ans, des nasses leur sont destinées, à relever deux à
trois fois par semaine, sinon tous les jours, pendant plusieurs mois chaque
été. Certains envient les utilisateurs du pédalo qui parcourt
le lac en fin de journée, eux se passeraient volontiers de cette corvée
s'ils trouvaient des collaborateurs compétents. Mais les chiffres sont
éloquents: en 2003 et 2004, près de 800 kg de poissons chats,
et seulement 60 kg en 2005. Les autres espèces peuvent maintenant se
développer à loisir, gérées à partir des
réserves dans différents étangs et par achat de poisson.
Le lac, comme les réserves, doit être vidé de temps en temps,
pour trier le poisson, compter et mesurer éventuellement les principaux
(il est interessant de pouvoir annoncer d'éventuelles prises de bonne
taille), éliminer les nuisibles... toutes manipulations devant être
faites très rapidement et avec soin pour ne pas fragiliser les animaux.
Avec le soutien de la municipalité, il faut également aménager
les points d'accès tant au lac qu'aux rivières, ce qui implique
une bonne connaissance des coins poissonneux et l'accord des riverains propriétaires
.
A l'association aussi, la tâche d'initier les jeunes, que la pêche
ne soit pas réservée aux anciens qui doivent faire preuve de patience
pour transmettre leur passion et leur savoir faire.
L'établissement des cartes de pêche représente un lourd
travail administratif, avec l'aide du Syndicat d'Initiative qu'il faut remercier.C'est
assez compliqué, et peu rentable: moins de 10 % revient au club local.
Comme d'autres, la Gaule Auzanaise peine à recruter des dirigeants, l'Assemblée
générale n'y a pas encore réussi. C'est pourtant une condition
essentielle si l'on veut garder auzanais et vacanciers autour du lac et le long
de l'Izaute ou de la Gélise.
Depuis, l'association s'est structurée: autour de Loïc Penninks, jeune président d'une vingtaine d'années, un bureau restreint - Jean-Paul Lalanne, Miguel Pennincks -, et une douzaine de membres actifs.