Tornade et solidarité

Pour la plupart des auzanais, la tornade du 4 juin a paru beaucoup plus impressionnante que la tempête de 1999. La pluie (près de 100 mm par endroits) a pénétré partout, nombre d’arbres ont été tordus en vrille avant de casser comme du verre.

Les pompiers devaient gérer la situation à partir du Centre de Secours, sans électricité, la radio endommagée, beaucoup de téléphones étaient coupés, et les portables passaient mal, ou avaient leurs batteries à plat.
Ils se sont organisés très vite, à partir du centre ville ou sur place, chacun a apporté sa tronçonneuse ou ses bras pour dégager les axes routiers ou les accès particuliers : il n’y avait plus personne d’isolé au petit matin.

Les services de l’EDF ont été particulièrement efficaces, avec dès le jeudi une équipe très nombreuse sur le terrain, de manière à rétablir le courant avant le samedi. Le directeur régional s’est déplacé en personne pour apprécier l’étendue du problème, ce qui a permis d’évoquer, encore une fois, le problème spécifique d’une zone très boisée - le quartier d’Arech - où il est difficile d’accéder aux lignes aériennes.
Il fallait aussi gérer les groupes électrogènes, prêtés ou réquisitionnés, pour satisfaire toutes les urgences.

Une équipe de la DDE participait à la remise en état des routes départementales, seuls les platanes tombés sur la route d’Arech ont demandé des équipes renforcées et une partie de la journée pour être enfin dégagés. Il reste maintenant à finir de dégager le bois et les souches

La localisation du sinistre permettait aux centres de secours voisins de venir très rapidement apporter une aide précieuse, dès mercredi soir. Environ 50 pompiers se sont ensuite relayés pendant 2 jours, venus avec leur matériel de Montréal, Marciac, Courrensan, Valence, Barcelone, Nogaro, Saint Puy, Fleurance, Eauze, Le Houga, Condom et Fourcès. Avec les auzanais, ils ont assuré 123 interventions, (plus que sur une année entière) dont 40 dégagements (voies de communication, habitations, accès aux vignes), 23 pour des toitures endommagées, 8 assèchements, 8 mises en sécurité… mais, par chance, aucun « secours aux personnes » n’a été nécessaire.

Environ 60 volontaires ont répondu à l’appel du maire, le 14 juin, pour aider au dégagement des voies communales. Ce qui a permis de soulager considérablement les services municipaux et de redonner au village une allure moins « sinistrée ».