II De bonnes relations Associations/Mairie

« Un nouvelle « année associative » vient de démarrer et c’est à tous, adhérents et responsables des activités culturelles, sportives ou d’animation, que je présente tous mes vœux pour 2006.
Ces dernières années, vous avez comme moi constaté que beaucoup trop d’entre nous mettent un terme à leur participation ou à leur responsabilité. Les raisons en sont multiples, mais nombre de dirigeants sont découragés face à ce fléau « la critique ». Chaque bénévole vient pour aider, donner de son temps ou de sa compétence, pas pour prendre des réflexions ou subir la critique. L’association est à l’image de notre société, c’est en faisant preuve de patience, d’indulgence, en acceptant de parler, d’expliquer, en mettant ensemble nos qualités et nos volontés, que nous aurons une bonne vie associative et, conséquence directe, que nous vivrons mieux à Castelnau d’Auzan.

Michel Delmas, adjoint au Maire

CE QU’EST UNE ASSOCIATION LOI 1901

Par définition, un contrat entre deux ou plusieurs personnes, dans un but commun, sans but lucratif.
Le « but commun » est précisé par les statuts, il faut donc bien les connaître et ne pas hésiter à les actualiser si nécessaire.
Les responsables légaux en sont le président et le trésorier
Elles ne sont autorisées à organiser des manifestations « bénéficiaires » que lorsque les bénéfices sont destinés directement à la réalisation d’un projet conforme aux buts précisés dans les statuts.
Il est interdit de « redistribuer » ces revenus aux adhérents, sous quelque forme que ce soit (repas, voyage…): ce pourrait être considéré comme salaire déguisé (travail au noir) ou comme un dividende (interdit : un adhérent n’est pas un actionnaire). Il est donc important que les statuts prévoient largement ces activités conviviales.
Elles sont tenues au strict respect des dispositions législatives (sécurité, buvettes…)
L’Assemblée Générale annuelle est la garantie d’un fonctionnement démocratique, tous les adhérents ont droit à savoir ce qui a été réalisé.
Les comptes doivent être transparents, les dirigeants doivent être élus ou confirmés par un vote selon le calendrier prévu par les statuts.

LES ASSOCIATIONS, LIEN SOCIAL ET ANIMATION

Tout le monde est d’accord pour dire que la vie serait impossible sans un tissu associatif actif. Nous les connaissons chez nous sous plusieurs formes, toutes sont très présentes, puisqu’elles occupent régulièrement plus de la moitié de notre bulletin, à peu près tout ce qui est « vie locale ».
Certaines sont liées à la municipalité, telles le Syndicat d’Initiative ou l’A.L.E.C.
D’autres sont très dépendantes (subventions, locaux)
D’autres, au contraire, peuvent avoir une totale autonomie, morale et financière.
Les relations avec la municipalité peuvent donc varier selon les cas.

QUE PEUT APPORTER LA COLLECTIVITE LOCALE ?

La mise à disposition
v de personnel (éducateur sportif, personnel municipal pour des besoins ponctuels)
v de matériel ( tables, chaises, barrières…)
v de terrains (le stade, les arènes…)
v de salles (salle polyvalente, foyer, salle 3° âge, salle du rugby, locaux du Coffre à Malices, local du Syndicat d’Initiative, salle de l’ancienne poste, ancienne caserne….) Dans la plupart des cas, cette mise à disposition inclut les frais d’éclairage et de chauffage, mais pas celui de l’entretien courant : il appartient à chacun de faire le ménage des salles occupées régulièrement et de rendre les salles de réunion nettoyées et rangées.
v de chapiteaux : Pour une question de gestion, ils ne peuvent être que loués, mais si le coût est trop lourd, l’association qui en a besoin peut demander une subvention correspondante.
Le chauffage n’est pas compris pour la salle polyvalente, il faut donc le prévoir lorsqu’il est nécessaire.

L’attribution de subventions n’est pas automatique: Si l’on a longtemps considéré que c’était un dû (une sorte d’encouragement concret accordé systématiquement par la municipalité), il faut nous adapter à une vision plus réaliste : ces subventions sortent bien de notre porte monnaie à chacun, et doivent être motivées. Il suffit d’en faire la demande, avant la préparation du budget (donc avant la fin du mois de février), cette demande doit comprendre les comptes de l’année écoulée, la situation financière réelle, et un budget prévisionnel (à quoi va servir cette subvention ?). Il est donc tout à fait possible de ne rien demander une année, et d’avoir un besoin plus important l’année suivante pour une action exceptionnelle. Les collectivités locales (la municipalité) sont en droit de vérifier le bon usage des sommes ainsi distribuées.

DE BONNES RELATIONS, AU QUOTIDIEN

En contrepartie de la mise à disposition de locaux ou de matériel, la municipalité peut demander de s’engager par écrit à respecter les termes du contrat : avoir une assurance Responsabilité Civile, entretenir les locaux, interdire de fumer, respecter la loi en ce qui concerne les buvettes ou la SACEM…
Il est toujours très déplaisant d’utiliser la salle après certains qui ont « oublié » de balayer, d’installer un tapis de gym entre deux mégots, de trouver une poubelle qui traîne dans la cuisine (tout le monde a accès aux containers à La Justice). Ce n’est pas parce que c’est un matériel commun que l’on doit être moins consciencieux que chez soi, au contraire !
Il est aussi très déplaisant de ne pas trouver dans une salle le matériel (table et chaises) parce qu’il a été déplacé et qu’on a « oublié » de le rapporter. La bonne gestion d’une manifestation, quelque qu’elle soit, comprend toujours le travail de rangement et remise en état des lieux, on l’oublie trop souvent. Et, sauf accord préalable et motivé, ce travail n’incombe pas aux employés municipaux, nous ne devons plus penser et dire « ils sont là pour ça ».

Et lorsque l’on a besoin d’une salle, de matériel, d’une aide spécifique des employés municipaux, il faut le demander suffisamment tôt pour ne pas désorganiser le travail de toute une équipe : c’est à la mairie qu’il faut s’adresser en priorité.

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mis à jour le 05.02.2006