Le domaine de la Musquerie était la deuxième étape de la Randonnée Pédestre de la Flamme de l'Armagnac à travers le vignoble Auzanais, samedi 9 décembre.
Après Joop et Marijke Schleicher, c'était l'occasion de rencontrer ces nouveaux ruraux, Michel et Bernadette Denis.
D'origine normande et rurale, ils ont eu besoin, après des carrières plus citadines et industrielles, de plonger leurs racines dans la terre gersoise.
Installés depuis 4 ans au Juge, leur première décision a été d'apprendre sérieusement le métier en suivant l'ensemble de la formation destinée aux jeunes viticulteurs, puis de rénover le vignoble, progressivement, pour obtenir un vin de qualité, viser la mise en bouteille et la vente directe d'au moins un tiers de la production.
Ils élaborent cette année leurs premiers vins, rouge et blanc, dans un chai équipé des meilleurs matériels, où Michel, avec les conseils d'un œnologue séduit par son projet, applique les méthodes anciennes avec les contraintes sanitaires les plus modernes, alliant une rigueur toute scientifique à un amour profond de cet art du vin .
(Photo Pierre Coudouy)Il ne craint pas d'appliquer une méthode naturelle de vinification sur lies, laissant tout leur temps aux arômes pour se développer.
Séduits par la qualité de vie que l'on trouve dans nos villages, ils investissent également dans le tourisme rural : trois chambres d'hôtes " Gîtes de France "parfaitement agencées, ouvertes toute l'année.
C'est Bernadette qui règne sur les chambres et la table d'hôtes, lieu incontournable des rencontres, où se nouent les amitiés entre vacanciers.
C'est elle qui offrait généreusement le vin chaud à tous les randonneurs du 9 décembre
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(Photo Pierre Coudouy)Ils avouent aussi trouver un grand plaisir à ces rencontres avec ces visiteurs reçus comme des amis.
Là aussi, ils ont privilégié la qualité, autant de la maison que de l'accueil.C'est aussi une entreprise moderne, qui se fait connaître via Internet ; leur site (http://www.france-bonjour.com/la-musquerie,
) leur amène de nombreuses visites.
Ils sont aussi en relations avec leurs collègues, savent orienter leurs visiteurs vers les producteurs, les restaurants, les animations, et participent activement au Syndicat d'Initiative du village et à la vie locale.
La question que l'on pose alors est celle de la rentabilité, au moment où beaucoup parlent de quitter la terre, est-ce vraiment raisonnable de quitter ainsi une belle situation ?
Ils avouent avoir sagement attendu que leurs deux enfants aient fini leurs études et soient établis, le niveau de vie n'est sans doute pas le même, il ne faut pas non plus compter ses heures de travail…Mais la qualité de leur vie, le bonheur d'exercer ensemble une activité qui les passionne, la stimulation d'avoir commencé une nouvelle vie à cinquante ans passés, sont autant d'arguments qui l'emportent largement : ils gagnent suffisamment pour bien vivre,
Et ils sont certains que, gérée différemment, la propriété leur permettrait de faire mieux s'ils avaient plus de besoins.
En conclusion de l'entretien, ils aimeraient convaincre les jeunes qu'ils peuvent vivre sur cette terre et de ce métier, et en être fiers.(simple anecdote: le Conseil Municipal acceptait, le 19 décembre, le changement de nom de la propriété, qui devient donc officiellement "la Musquerie", au lieu dit "le Juge").
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