Dimanche 18 mars, deuxième tour des élections...

Le suspense est total, il y a quatre élus de chaque liste, les derniers jours ont été tendus... Le tract anonyme de samedi, celui du corbeau (le vilain!) de ce dimanche matin n'inquiètent personne, probablement l'oeuvre de ceux qui sont dépités d'avoir leur seul bulletin de vote pour s'exprimer....

Salle Encognères, le scenario est le même que la semaine précédente, des élus fidèles au Bureau de vote, Georges Lalanne responsable de l'urne ne la laissera qu'une petite heure pour aller manger, il faut saluer sa constance et son amabilité envers tous ses concitoyens, dont l'immense majorité lui garde une sincère amitié.

Les candidats sont présents, comme la semaine dernière, un gros peloton de "Castelnau d'Auzan pour tous" campe sur la place , là où l'on cause avant et après le vote, l'ambiance est assez sereine, le temps reste clément à peu près toute la journée.

A l'intérieur, c'est plus sérieux, il ne faut pas déconcentrer les scrutateurs, la file s'organise aux heures d'affluence, cela permet aux quelques "permanents" d'Ensemble pour Castelnau d'Auzan" d'être très présents auprès de ceux qui hésiteraient encore.

Un moment d'émotion, quand arrive Elie Pitoux, 100 ans dans trois jours... Bon pied, bon oeil, souriant, heureux d'être ici, il n'a pas besoin d'être aidé dans l'isoloir... Il autorise quelques photos, et reste un moment à profiter de la compagnie.

18 heures, classique, fin du vote, dépouillement...
On observe attentivement, la majorité peine à se dessiner.
Il faut attendre le compte final, et lorsque le Maire annonce les noms des 7 élus, tous de la liste de Philippe Beyries, on a peine à y croire, à peine quelques applaudissements "polis", la foule s'écoule...

Le temps de compléter les papiers officiels - c'est long, car Hubert Lay et son équipe consultent le code électoral pour trouver le prétexte et les termes à une contestation (je ne peux pas dire si elle a été faite, et sur quel fait, car je n'ai que des rumeurs), les perdants font grise mine, les gagnants attendent d'être seuls pour donner libre cours à leur joie et déboucher le champagne avec leurs familles et leurs amis ....

La nuit sera longue chez certains, les plus lucides pensent déjà que ce n'est pas tout de gagner, maintenant il va falloir travailler, et vite.

Le premier devoir va être de reconstruire le lien social entre tous, d'oublier cette campagne qui a divisé le village en deux, de réconcilier les partisans du passé et ceux de l'avenir, de rassurer ceux qui craignent maintenant d'être marginalisés. C'est la responsabilité de tous les Auzanais, s'ils veulent rester un village où il fait bon vivre.

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